LA PASTOURELLE DU MOURGON


Groupe Folklorique Bourbonnais de St Etienne de Vicq (03300)
 
 
 

NOS INSTRUMENTS TRADITIONNELS

 
         
Le groupe folklorique LA PASTOURELLE DU MOURGON  est accompagné par une vielle à roue et  un accordéon diatonique.
 
Ce sont les instruments traditionnels de notre région, le Bourbonnais, qui sont utilisés dans la plupart des autres groupes. Viennent bien sûr quelques fois s'ajouter les cornemuses bourbonnaises (20 pouces) et le violon. 

Les vielles à roue sont la fabrication d'un luthier très connu dans la région : Jean-Claude Boudet, qui était installé à Vichy, et qui maintenant se trouve à Jenzat.


 
LA VIELLE A ROUE




Une vielle de Mr Boudet de Jenzat



 
Description :
 
La vielle est un violon à clavier. Ses cordes sont actionnées par des touches, au lieu d'être soumises à l'action directe des doigts de l'exécutant : l'archet garni de crins est remplacé par une roue en bois poli et enduite de colophane.
Les cordes pour la mélodie sont au nombre de deux, à l'unisson. En outre, il y a d'autres cordes destinées à produire des basses qu'on a appelées bourdons, mouche, trompette (ou coup de poignet), nargues, etc...
Les cordes chantantes, ou chanterelles, partent du chevillet , passent sur un petit chevalet, descendent parallèlement à la table et prennent contact avec la roue-archet. De là, elles s'appuient sur un grand chevalet et viennent s'accrocher à l'éclisse inférieure du corps.
Ces deux cordes sont enfermées dans une boîte allongée qui contient le mécanisme, soit une série de tiges plates trouées à deux points fixes et portant des lamelles de bois taillées en lame de couteau : ce sont les sautereaux.
Les doigts de la main gauche, appuyant sur la tête des touches, enfoncent la tige : à ce moment, les deux sautereaux attaquent simultanément les chanterelles à l'endroit précis, et le son se produit aussitôt que la main droite actionne la roue au moyen d'une manivelle.
Dans le violon, la corde est pressée de haut en bas sur la touche par le doigt du violoniste, tandis que dans la vielle, cette même corde est poussée dans le sens horizontal de droite à gauche par le clavier du vielleux. L'effet produit est identique
(Source : Encyclopédie Diderot, Lutherie )

 
DESCRIPTION DU FONCTIONNEMENT DE LA VIELLE A ROUE :
 
Deux cordes, appelées chanterelles, passent par le clavier ; leur longueur de vibration est changée par l'action des touches appelées sautereaux.
Le sautereau est un élément du clavier de la vielle à roue qui comprend des tiges coulissantes pour chaque note. Les sautereaux sont fixés sur chaque tige par groupe de deux (deux cordes en chanterelles) et permettent, comme le doigt du violoniste, de déterminer la partie de corde vibrante. Après appui sur la tige du clavier, celle-ci est rejetée par la vibration des cordes, faisant ainsi reculer la paire de sautereaux.
 
Un nombre variable de cordes, passant hors du clavier, émettent chacune un son, formant ainsi un accord continu : ce sont les bourdons (gros bourdon, petit bourdon, mouche et corde de chien ou trompette). Au-dessous des bourdons se trouvent parfois des cordes sympathiques qui donnent au ton un caractère plus doux.
Parmi les bourdons, une corde particulière donne cette caractéristique originale de la vielle qui est de pouvoir rythmer une mélodie. Cette corde ne passe pas sur un chevalet fixe, mais repose sur une petite pièce de bois appelée le « chien », elle-même maintenue sur la table d'harmonie par la pression de la corde. Lorsque cette corde vibre suffisamment, la pièce de bois vibre alors sur la table, et génère un son comparable à un grésillement. L'instrumentiste produit cette vibration par une frappe de la manivelle, que l'on appelle détaché ou « coup de poignet ».


 
Description détaillée d'une vielle

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L'ACCORDEON DIATONIQUE

 



 
Il apparaît en Europe aux alentours de 1830 et subit par le suite de nombreuses transformations.
Au 19è siècle, il est surtout utilisé en principe diatonique bissonore (son "tiré" différent du son "poussé"). Ce n'est qu'à la fin du 19è siècle qu'il apparaît sous la forme accordéon chromatique qu'on lui connaît actuellement .
L'accordéon diatonique devient très vite un instrument à la mode, d'un usage à la fois simple et complet (mélodique, rythmique et harmonique), il s'adapte très vite à la musique de danse. Il est actuellement très répandu et populaire en bourbonnais, ainsi qu'en France et dans de nombreux pays du monde.


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LA CORNEMUSE 20 POUCES, GRANDE BOURBONNAISE 
 



 

 

Cornemuse du type "incrustée": des motifs de résille et de trèfles en étain sont incrustés sur l'instrument.
 Le tuyau mélodique est percé de 7+1 trous de jeu (dont le plus bas a été remanié) et deux trous d'accord (dont un a été remanié). Il est enchassé sur une souche (ou boîtier) en bois avec décor d'étain. Elle porte aussi le petit bourdon fait de deux parties emboîtées (et qui possède son anche). Le grand bourdon en deux parties emboîtées. Le tuyau porte-vent est en bois tourné, incrusté d'étain. Le réservoir est en cuir de couleur claire.
 Cette musette est assez grande: il s'agit d'une  20 pouces (selon le système métrique en usage alors et conservé par les cornemuseurs aujourd'hui pour évoquer la tonalité de l'  instrument).

 
 Comment fonctionne la cornemuse ?
 
 La cornemuse est un instrument à vent dont les principes généraux de fonctionnement sont simples. Elle comporte toujours les mêmes éléments constitutifs. Un sac souple et étanche, réservoir d’air sur lequel sont fixés au moins deux tuyaux, permet de régler la pression et offre un débit continu. Un des tuyaux sert à introduire l’air dans le sac. Il est généralement muni d’une soupape qui empêche l’air de ressortir du sac par le même  chemin. L’air est introduit soit en soufflant avec la bouche, soit à l’aide d’un soufflet. Le ou les autres tuyaux, alimentés par l’air contenu dans le sac, servent à la production du son. Pour émettre un son, ils sont équipés d’anches simples, comme les clarinettes, ou doubles, comme le hautbois.  Ces anches sont fixées à l’extrémité du tuyau qui se trouve dans le sac, et sont donc invisibles.  Quand la pression d’air est suffisante à l’intérieur du sac, ces anches sont mises en vibration, et émettent chacune un son. Les tuyaux sonores peuvent produire un son de hauteur permanente, et on les appelle des bourdons.  Ils peuvent également produire une mélodie obtenue en bouchant ou débouchant avec les doigts des trous percés le long de ce corps sonore. Ce sont alors des tuyaux mélodiques.  Le réservoir d’air permet de faire sonner les anches pendant que le musicien reprend son souffle, et d’obtenir un son continu du début à la fin du  morceau . Les combinaisons entre tuyaux mélodiques et tuyaux bourdons à anche simple ou double sont très diversifiées suivant les époques et les sociétés qui utilisent la cornemuse.  Il existe des cornemuses sans bourdon, avec deux tuyaux mélodiques parallèles, joués simultanément avec les deux mains, comme le mizwid tunisien et le tulum de Turquie, et des cornemuses avec un tuyau mélodique, deux ou trois tuyaux mélodiques d’accompagnement et plusieurs tuyaux bourdons, comme le uillean pipes irlandais. La zampogna d’Italie du Sud est constituée de deux tuyaux mélodiques, chacun joué séparément avec une main, qui permettent une polyphonie mélodique, et des tuyaux bourdons.  Toutes les possibilités sont explorées, et les cornemuses contemporaines évoluent de nos jours, comme la gaita de Galice, en Espagne, dont le nombre de bourdons a augmenté au cours des trente dernières années.

 
Que veut dire le mot cornemuse ?
 
 Le mot « cornemuse » apparaît à la fin du XIIIe siècle. Son étymologie n’est pas encore élucidée clairement. Ce qui est certain, c’est qu’il va nommer, dans la future langue française, ce type d’instrument, remplaçant les désignations multiples en cours. Les langues et dialectes régionaux conservent de nos jours, en France, en Europe et ailleurs, des noms très différenciés, qui font référence soit à la sonorité de l’instrument, soit à une ou plusieurs de ses parties, soit aux matières qui le  constituent  . 
 
D’où vient la cornemuse ?
 
 La question des origines de l’instrument se pose depuis longtemps. Anthony Baines et Theodor H. Podnos ont ouvert la voie. Ils sont à l’origine des recherches qui ont constaté et établi la grande diversité des cornemuses. Ils ont trouvé des traces de l’instrument dans la littérature et dans l’iconographie historique et antique.  On sait qu’il en existe des mentions probables dans des textes anciens en Inde et qu’un passage de la Bible pourrait le  mentionner . Des sources plus fiables viennent de la littérature européenne antique. Elles nous indiquent que les Grecs et les Romains connaissaient l’instrument.  Par exemple Suétone, historien romain, écrit que l’empereur Néron aurait émis le souhait de jouer d’un instrument à outre. Comme pour bien des instruments de musique pratiqués en Europe occidentale, l’hypothèse de son origine orientale paraît vraisemblable, en relation avec les mouvements historiques de migrations des populations d’Est en Ouest.

 



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